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Une Journée internationale des personnes aînées pour améliorer la condition des femmes aînées!

Pour de nombreuses raisons, y compris l’invisibilité des femmes aînées et l’ignorance du sujet, la violence à l’égard des femmes âgées demeure peu connue. De plus, les particularités de la violence chez cette population (p. ex. liens de dépendance avec aidant, troubles de santé), les obstacles à obtenir de l’aide et les difficultés additionnelles liées à la pandémie rendent encore plus nébuleuse la compréhension du phénomène. 

À l’occasion de la Journée internationale des personnes aînées, le 1er octobre, Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF) tient à faire la lumière sur cet enjeu, plus précisément sur les pistes de solutions qui méritent d’être explorées. 

Pousser plus loin la recherche 

Ce problème évolue dans l’ombre. En premier lieu, femme « aînée » est mal définie, c’est-à-dire qu’aucune définition normalisée n’existe, ce qui limite les efforts de recherche. 

 

Par ailleurs, d’après une étude de VAWnet, vu le fait que la violence conjugale touche de manière disproportionnée les jeunes femmes de 18 à 24 ans, le milieu de recherche s’est focalisé sur cette majorité visible, « aux dépens de mieux comprendre la violence chez les femmes aînées » (traduction libre). Les données actuelles ne reflètent alors pas véritablement le contexte réel. 

 

Des recherches doivent être menées sur l’intersection de la violence conjugale et de la maltraitance envers les personnes aînées, plus spécifiquement des femmes de ce groupe d’âge. Des données actuelles permettraient de mieux comprendre cet enjeu, et, ultimement, de mieux le combattre et de mieux soutenir les victimes. 

 

Croire les femmes aînées

Cette solution peut sembler évidente, mais le réflexe lorsqu’une femme plus âgée dénonce qu’elle est victime de violence n’est pas de la croire — c’est plutôt de minimiser ses propos et de supposer qu’elle est aux prises avec un problème de santé, comme la démence. Cette attitude qui fait preuve d’âgisme nuit au bien-être de ce groupe d’âge, car elle infantilise les femmes aînées. En croyant les femmes de cet âge, on contribuerait à la déconstruction de nombreux mythes, à la remise en question de croyances qui font preuve d’âgisme, et à l’autonomisation de ce groupe. 

 

Sensibiliser le public 

Beaucoup trop de fausses croyances persistent entourant la violence à l’égard des femmes. Bien qu’il soit vrai que les jeunes femmes soient plus à risque de diverses formes de violences sexistes, les femmes aînées le sont elles aussi. 

 

Une sensibilisation accrue du public réduirait la stigmatisation, permettrait d’améliorer la qualité de vie des femmes aînées et augmenterait le nombre de victimes ayant recours aux services d’aide. Une meilleure sensibilisation doit aussi se faire auprès des femmes aînées afin de souligner qu’elles ne sont pas responsables des gestes d’un agresseur et que des recours sont disponibles pour les aider.

 

Former les milieux et les professionnels et professionnelles concernées 

Les professionnels et professionnelles qui pourraient être appelées à soutenir des femmes aînées — dont ceux et celles du milieu de la santé, du système de justice, les prestataires de soins, les aidants et aidantes, etc. — doivent recevoir une formation adéquate pour soutenir convenablement les femmes âgées. Cette formation doit comprendre de l’information concernant notamment les signes de violence, les façons de déceler la violence, les recours possibles et l’approche féministe. 

 

Prendre en compte les réalités intersectionnelles 

Les femmes aînées ne sont pas toutes identiques. Les mesures pour les appuyer doivent donc être adaptées à leur situation. À titre d’exemple, les milieux de la santé doivent tenir compte des particularités spécifiques aux femmes avec handicap, aux personnes 2SLGBTQIA+, aux femmes immigrantes, aux femmes francophones, aux femmes racialisées et autochtones, etc.

En conclusion, soulignons que toute mesure visant les femmes aînées doit se faire en collaboration étroite avec les groupes concernés, comme la FARFO et Prévention de la maltraitance envers les aînés, et les femmes aînées elles-mêmes. 

 

Vous souhaitez en savoir encore plus sur ce sujet? Découvrez notre regroupement de ressources pour les femmes aînées et les ateliers de formation gratuits offerts par notre Institut de formation en matière de violence faite aux femmes sur la violence à caractère sexuel. 

Pour en savoir plus sur le travail d’AOcVF : www.aocvf.ca 

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Parution: 1er Octobre 2021 dans le magasine Vivre+

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