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Faire front à l’âgisme par l’action!

Par le Comité d’action sur la sensibilisation à l’âgisme

Au cours de l’été 2021, le Comité d’action sur la sensibilisation à l’âgisme, par l’entremise de la tribune de la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC), a fait circuler un sondage en interpellant des francophones d’un peu partout au pays. Près de 300 personnes provenant de tous les groupes d’âge y ont répondu. Si ce coup de sonde s’avère exact, le tableau qu’il peint est sans équivoque : l’âgisme est bel et bien parmi nous, même s’il n’y a pas péril en la demeure… pour l’instant! Analyse.

C’est à la demande du Comité d’action sur la sensibilisation à l’âgisme que la FAAFC a été sollicitée pour appuyer cette initiative qui s’oriente vers une portée nationale. Le Comité, formé en février 2021 par des membres d’organisations au service des 50+ à travers le Canada, a notamment comme mission de favoriser la réflexion individuelle et collective afin de susciter une prise de conscience quant à l’envergure de l’âgisme dans nos communautés.

Le sondage qui a été partagé tente de cerner non seulement les perceptions liées à l’âge, mais aussi les comportements et réflexions relevant de l’âgisme. À la lumière des résultats obtenus, le Comité reconnaît avoir du pain sur la planche.

Des chiffres qui parlent

Si 89 % des répondantes et répondants ont affirmé être d’accord avec le fait que l’âgisme est la 3e forme de discrimination la plus importante dans notre société après le racisme et le sexisme, un pourcentage fort similaire, soit 90 %, a reconnu faire de l’âgisme sans s’en rendre compte. « L’âgisme se révèle parfois sournoisement, même lorsque l’on pense agir de bonne foi », explique Jessica Dupuis, intervenante psychosociale spécialisée en gérontologie, à la tête du Comité.

Elle cite d’ailleurs en exemple de nombreuses et récentes campagnes publicitaires qui tentent de soutenir les aînés de la nation en véhiculant des messages âgistes. Elle nous met au défi de dénombrer à combien d’occasions nous avons entendu l’expression  « NOS AÎNÉS » dans les derniers mois, ce qui constitue de l’âgisme pur et simple, car les aînés n’appartiennent qu’à eux-mêmes.

L’âgisme ordinaire peut prendre des formes anodines qui, mises bout à bout, infantilisent et ridiculisent les personnes aînées. À ce chapitre, les exemples ne manquent pas. « Être en pâmoison devant un couple aîné qui marche main dans la main, utiliser des expressions comme “ma belle petite madame” ou “mon bon monsieur” avant de s’adresser à eux, font entre autre partie de ces comportements et formulations langagières à éviter », signale le Comité.

Le sondage révèle aussi des impressions bien ancrées dans notre société et propagées par l’industrie du divertissement, notamment. En outre, 44 % des répondant.e.s ont admis avoir déjà présumé que la personne au volant d’une auto qui roule lentement et de façon hésitante était « un vieux ou une vieille ».

Par ailleurs, près de 5 % des personnes sondées ont estimé que la vie d’une personne âgée a moins de valeur que celle d’un enfant. « Ce résultat est absolument aberrant, compte-tenu que le sondage a été principalement partagé dans des milieux communautaires dans lesquels gravitent des personnes aînées. On peut présumer que ce pourcentage grimperait drastiquement si le sondage avait été partagé auprès d’un échantillonnage plus diversifié », a estimé le Comité.

Les différents préjugés en vrac :

10 % – « Les couples âgés n’ont plus de vie sexuelle. »

10 % – « Les personnes âgées sont un fardeau pour l’économie, notamment pour le système de santé. »

16 % – « Les travailleurs de 50 ans et plus sont moins performants, plus résistants aux changements et ont de la difficulté à s’adapter aux nouvelles technologies. »

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